Un voyageur est une espèce d’historien : son devoir est de raconter fidèlement ce qu’il a vu ou ce qu’il a entendu dire ; il ne doit rien inventer, mais aussi il ne doit rien omettre.
François-René de Chateaubriand
Certains pensent que raconter c’est se répandre. Certains croient que dire , écrire, partager sur les réseaux sociaux c’est se montrer, se dévoiler, parader et sortir de la sphère privée. Mais si voyager c’est partager, si voyager c’est raconter, si voyager c’est transmettre alors tous les réseaux sont bons pour une seule raison : DONNER . Donner, relater, expliquer, décrire, photographier ce que l’on voit, ce que l’on vit, les gens qu’on rencontre, les émotions que l’on ressent. Donner tout simplement une petite part de soi, de sa vie pour les autres.
Commettre l’injustice est donc plus mauvais que la subir, parce que le mal est plus grand
Platon
Mais celui qui commet une injustice a t’il le sentiment de faire du mal ? A quel moment réalise t’il, réalise t’elle que l’injustice est profonde, que la blessure est ouverte ? Platon ne connaissait pas de pervers narcissique, de jaloux, de personnes à l’égo démesuré. Notre société est pleine de gens qui font du mal, très mal. On peut toujours se consoler en se disant que le mal acté est plus mauvais. Il est vrai que le mal injuste finit par disparaître parce qu’injuste il s’éloigne de celui ou celle qui le subit. Tout simplement parce que celui ou celle ne méritent pas ce mal. Mais le mal est fait et continue de l’être. Comment stopper les injustices ?
La langue française
Un éternel recommencement
Parler, écrire, commenter, argumenter …Utiliser des mots, des noms, des verbes, des adjectifs …Conjuguer, accorder, expliquer …Notre langue française est un patrimoine . Merci Pierre Larousse pour votre travail, pour la richesse de vos recherches. Parler français c’est comprendre qui on est, où on va, ce que l’on veut …C’est se sentir appartenir à un peuple, à une histoire.
J’ai le goût du merveilleux. Ce sont des restes d’enfance. Il n’y a pas de création sans ça.
Romain Gary
Oui Romain je suis d’accord avec toi. Le merveilleux résonne du temps de l’enfance et de l’insouciance. Tout prend des couleurs différentes et les perceptions en sont transfigurées après.
Comme s’il y avait un temps avant et un temps après.
En grandissant le merveilleux se fait adjectifs et perd de ce sentiment premier parfois indéfinissable . C’est merveilleux, c’est top, c’est extraordinaire et on dit même parfois « il n’y a pas de mot pour exprimer ce que je viens de vivre… »
Comme si le merveilleux, le vrai n’avait qu’un temps, celui de l’innocence.
Les hommes veulent tout avoir et ils se rendent malheureux par le désir du superflu Fénelon
Cette course effrénée nous épuise et nous désoriente. A tout vouloir nous perdons l’essentiel. Nous pensons être plus heureux en possédant davantage. Mais plus nous avons plus nous voulons avoir. Il faut atteindre une certaine maturité pour comprendre certaines priorités de la vie.
Le bonheur est quelque chose de parfait et qui se suffit à soi-même, et il est la fin de nos actions .
Aristote
Le bonheur n’est pas un acte de conscience. On se rappelle avoir touché au bonheur mais on se remémore des souvenirs heureux . Courir après le bonheur est une chimère, il faut accepter de le vivre quand il est là sans savoir qu’il est là et se nourrir de ses souvenirs pour essayer de vivre d’autres moments de bonheur. Il ne se décrète pas, il ne s’organise pas, il débarque, vous prend, vous endort, vous fait rêver puis s’éclipse pour que vous continuiez sans cesse de le rechercher.
Dans cette vie, on ne peut pas réaliser de grandes choses. On ne peut que faire de petites choses avec beaucoup d’amour.
Mère Térésa
Et soudain on comprend qu’il nous faut être humble et pratiquer la technique des petits pas. Modeste et réaliste, ambitieux oui mais conscient de nos limites. Qui peut se targuer de vouloir changer le monde ? Qui a inventé une chose exceptionnelle qui bravera tous les prochains siècles à venir ? Et si nous relativisions nos succès matériels pour élever nos âmes et faire grandir notre amour pour les autres. Et si la plus grande chose sur cette terre était d’aimer et de savoir aimer, de recevoir et de savoir donner ?
Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours.
Gandhi
Lève-toi le matin et sois heureux d’être vivant. Prend chaque instant comme une chance. Savoure chaque seconde, chaque minute, chaque heure de ce temps qui passe. Nourris ton cerveau, partage tes idées, enrichis-toi en permanence. Ai toujours l’œil en éveil et l’intelligence qui percute. Lis, relis, apprends, retiens dans ta mémoire tout ce qui te permet de t’élever et de devenir meilleur et surtout profite de ce temps qui passe, qui passe toujours trop vite.
L’obscurité ne peut chasser l’obscurité : seule la lumière le peut. La haine ne peut chasser la haine : seul l’amour le peut.
Martin Luther King
Comme tu as raison Martin et depuis que tu es parti il y a eu tant de guerres, tant de larmes, tant de disparus ! Pourquoi est -ce si compliqué de nous aimer de nous respecter et de vivre ensemble avec nos différences ? Pourquoi faut-il des drames et du chagrin pour que les consciences s’éveillent ? Pourquoi Martin toi qui a défendu tous les hommes quel qu’ils soient tu n’as pas été entendu ? Ni toi ni tous ceux qui parlent d’amour, de lumière, de solidarité, d’entraide.
Je voudrais un monde où les enfants ne meurent pas sous les balles, où tous les hommes s’aiment et peu importe leurs croyances, où chacun a le droit de vivre de grandir et d’aimer. Il est où ce monde Martin ?
visiteurs…
«Vous savez, malgré un destin difficile, je suis, je reste toujours optimiste. La vie m’a appris qu’avec le temps, le progrès l’emporte toujours. C’est long, c’est lent, mais en définitive, je fais confiance.»
Simone Veil
Merci Simone pour votre vie exemplaire pour votre courage pour ces leçons que vous avez donné au monde entier. Vous avez su pardonner , avancer , construire alors que vous avez été brisée vous et votre famille. Tout un pays vous célèbre vous honore et j’entends la voix de mon père brisé comme vous ayant perdu ses parents et sa sœur dans le même camp et qui a traîné pendant 60 ans cette souffrance, la même que la vôtre. Ce sentiment inqualifiable d’avoir subi l’horreur, l’injustice, la monstruosité…Mon père n’a jamais pardonné, juste un répit quand le Président Jacques Chirac a reconnu les torts de la France pour la rafle du Vel d’hiv et les arrestations de juifs par la police française …Vous avez su pardonner et j’ai une immense admiration pour vous Madame Simone Veil.
« Considérez ce que vous avez à faire comme facile, et cela le sera »
Emile Coué
Chaque fois que je devais surmonter une épreuve, réussir un passage, convaincre un interlocuteur, assumer un rendez-vous important je me suis mise toute seule la pression. Un jour Emile j’ai dit stop ! Je suis partie sans me dire que ma vie était en jeu, en acceptant de gérer un futur échec, en appréhendant l’obstacle sans peur et sans reproche. Tout m’a semblée plus simple alors et j’ai réussi ! J’ai réussi l’objectif que je m’étais fixée simplement et sereinement.
« La condition première pour être heureux dans la vie, c’est d’accepter d’être ce que nous sommes »
Arthur Schopenhauer
« La condition première pour être heureux dans la vie, c’est d’accepter d’être ce que nous sommes » Arthur Schopenhauer
Il faut des années Arthur pour s’accepter, s’aimer et se reconnaître. Certains s’aiment et se reconnaissent d’autres s’espèrent autrement. Cet autrement nous fait prendre des chemins de traverse et nous risquons les mauvais choix, les mauvaises rencontres car nous n’avons pas l’estime de nous-mêmes. Je me suis voulue pendant longtemps autrement puis j’accepte aujourd’hui ma nature, mon caractère, mon corps, mon histoire et peut-être que je suis plus heureuse car je suis enfin moi-même.
« Si tu veux être heureux, ne sois pas trop sage »
Thomas Carlyle
Tu vois Thomas j’ai longtemps pensé comme toi. J’ai cru que la fantaisie, la créativité, l’improvisation parfois pouvaient être sources de bonheur. Pourtant en prenant de la maturité je me demande si le simple bonheur n’est pas de se contenter de ce que l’on est et de ce que l’on a. A vouloir, à croire qu’on peut tout maîtriser on risque de se perdre et d’oublier l’essentiel. Et si le bonheur, la recherche du bonheur c’était tout simplement d’être sage, d’être raisonnable, de ne pas imaginer l’inimaginable et de se couler calmement dans le temps qui passe. Juste le temps qui passe…
Le but n’est pas tout. Chaque pas vers le but est un but. Ce sont tous les petits buts qui font le but
Confucius
Parfois on perd courage et le but est trop loin. Pourtant ce qui marche c’est la technique des petits pas ! Pas de grands pas mais une succession d’étapes qui nous fait prendre conscience que le but est difficile mais une fois atteint la satisfaction n’en sera que meilleure.
Si tu ne trouves pas le bonheur à l’endroit où tu es, où espères-tu le trouver ?
Maître Dôgen
Le bonheur c’est d’abord ce que l’on vit. Se satisfaire ou apprendre à se satisfaire de ce que l’on c’est le début de la sagesse ! Le bonheur n’est pas virtuel il se construit se savoure et c’est un peu chaque jour de son esprit qui irradie notre quotidien.
Le véritable bonheur consiste à jouir du présent sans se préoccuper de l’avenir
Sénèque
Ne jamais se plonger dans le passé, savourer chaque seconde de notre vie pour que très vieux au moment de partir on puisse se dire : » déjà ? »
» Si tu veux être heureux, ne sois pas trop sage. «
Thomas Carlyle
Thomas il y a une vertu au bonheur c’est le changement : point de bonheur sans fantaisie, sans surprise, sans rupture ! Le bonheur est un sentiment diffus il s’accommode parfois d’une routine Mais il faut savoir la quitter pour rester toujours en alerte.
» Le bonheur continu nous rend audacieux. «
Charles Perrault
C’est étrange Charles le bonheur nous donne des ailes et pourtant il ne nous prévient pas. Parfois on vit sereinement, tranquillement et dans le même temps ce bonheur nous nourrit et révolutionne notre système de pensée. Il nous incite à avancer, à entreprendre , il nous entoure de sa confiance , il pactise avec tous nos freins et nous donne une assurance surprenante. Oui Charles le bonheur est un accélérateur de nos vies !
» Un souvenir heureux est peut-être sur terre plus vrai que le bonheur. «
Alfred de Musset
Parfois nos souvenirs sont de jolies cartes postales. On ferme les yeux et les sourires naissent , on ressent même parfois les odeurs, on se remplit de mots doux . Le bonheur est une alchimie Alfred de plein de souvenirs et de moments présents. Quand la vie est plus mélancolique ferme les yeux Alfred et rappelle-toi.
» Le plaisir de faire du bien nous paie comptant de notre bienfait. «
Jean-Baptiste Massillon
C’est sûrement ce qu’il y a de plus difficile dans nos vies passionnantes certes mais épuisantes !!! C’est bien Jean-Baptiste de nous rappeler à l’ordre !
Il n’y a pas de vie tout court sans la préoccupation de son prochain. Point n’est besoin de croire en Dieu qui n’est qu’amour bien que ce soit plus simple à mon avis ! Chaque jour de sa vie il faut prendre conscience de la chance qu’on a. Il ne se passe pas un jour sans que j’ai l’estomac noué par ces images d’enfants malades, ces hordes de réfugiés, ces attentats absurdes, ces disparutions prématurées, ce malheur ambiant qui nous environne. J’entends souvent « tu ne peux pas porter toute la misère du monde sur tes épaules « . Pourtant il est utile, nécessaire, vital de garder en soi une place pour l’autre, pour l’inconnu, pour le vieillard au regard perdu, pour celui qui va passer de l’autre côté de la rive pour tous ceux qui ont moins de chance, moins d’amour, moins de santé.
Oui on s’enrichit en pensant aux autres, en participant, en donnant, en essayant de soulager « ce qui peut être soulagé… »
Il ne faut pas forcément attendre un retour Jean-Baptiste ! Le plus difficile est d’offrir sans raison, sans espoir d’un retour juste parce qu’on est humain, qu’on a un coeur et une tête, qu’on sait qu’il y aura toujours un être seul, délaissé, malade qui aura besoin d’une main tendue. Plus on est heureux plus on doit s’intéresser à l’autre !
» Pourquoi a-t-on inventé le cinéma ? Pour persuader les gens que la vie a la forme d’une histoire. Pour prétendre que, parmi les événements désordonnés que nous subissons, il y a un début, un milieu, une fin. Ça remplace les religions, le cinéma, ça met de l’ordre dans le chaos, ça introduit de la raison dans l’absurde. «
Éric-Emmanuel Schmitt
Mais oui bien sûr Éric-Emmanuel ce que tu écris est plein de bon sens. Les hommes vivent et ignorent leur fin, certains se veulent éternels et d autres craignent l issue fatale. Mais tous partagent cette destinée humaine faite d improvisations, de découvertes de surprises. Le cinéma c est un espace temps défini, une histoire contrôlée, tout ce qui n est pas la vie. Dans cette ville de Los Angeles érigée en temple du cinéma il y a comme quelque chose d irréel dans l air et en même temps de très superficiel. Le cinéma nous fait croire qu il gouverne le monde il est juste une distraction nécessaire un répit pour que notre esprit, notre imagination s évadent enfin. Oui Eric-Emmanuel le cinéma ordonne et gère nos imaginations pour un espace temps donné mais il ne peut remplacer une religion. Ce n est pas que la tête qui croit en Dieu mais notre corps tout entier fait de sang et d âme, on est loin des films qui sont une distraction pas les fondements d une croyance divine.
» Jamais le soleil ne voit l’ombre. «
Léonard de Vinci
Tu as raison Léonard, il règne en maître et connaît sa puissance. Le soleil surveille et dirige le monde. Sa chaleur irradie et nous rappelle, si besoin, combien il peut aussi être dangereux. Hier, dans le désert de Mojave, j ai cherché, j ai espéré l ombre car, si le soleil n en a cure, nous les hommes avons besoin de nous abriter et l ombre est un répit, un réconfort, une halte. Jamais auparavant je n avais perçu Léonard la force du soleil, son aspect prétentieux, sa supériorité, son incroyable pouvoir de nuire. On l espère moins chaud, moins brûlant, on attend les nuages moutons blancs, on scrute des oasis de fraîcheur… mais rien Léonard, pas une ombre mais un astre qui nous domine et qui peut nous faire peur. Ô soleil astre de lumière donne nous des ombres, voile parfois tes rayons, cache toi derrière des barrières grises et reviens toujours nous rappeler que tu existes et nous inonder de ta couleur !
» Quand on voyage vers un objectif, il est très important de prêter attention au chemin. C’est toujours le chemin qui nous enseigne la meilleure façon d’y parvenir, et il nous enrichit à mesure que nous le parcourons. «
Paul Coelho – Extrait de Le Pélerin de Compostelle
Oui Paul l objectif en soi est secondaire ce qui compte ce sont les épisodes qui vont précéder à la réalisation du but. Vois tu Paul c est pour cela qu il faut toujours avoir un ou des projets. On sait bien que certains ne se réaliseront pas mais d autres seront empreints d une volonté incomparable pour tenter de les réaliser. Tu vois Paul je fais sur notre moto le signe de ralliement à tous les bikers ( le bras en l air avec 2 doigts) que nous croisons sur cette route 66 lors de notre road trip aux USA. Comment aurai – je pu imaginer un jour satisfaire le rêve de ma moitié, 38 ans plus tard, si je n avais pas clairsemé mon chemin de petits cailloux pour y arriver. Il y a derrière un chemin une volonté humaine, une promesse d y arriver et on savouré un jour cette jouissances d y être parvenu.
» La nature est pleine d’enseignements, ouvrez grands les yeux, et elle vous instruira. «
Félicité Robert de Lamennais
En roulant dans cet ouest américain où le moindre paysage tient de l immensité je pense à ta citation Félicité et je réalise combien tu as raison. La faille du Grand Canyon nous rappelle la puissance de dame nature et ces plaines infinies aux mamelon verdoyants nous font comprendre combien la nature nous révèle sa beauté et son immense générosité. Nos yeux doivent rester ouverts et respectueux de cette générosité et tout faire pour glorifier cette nature et comprendre ses besoins. La sérénité vient de ce respect car nous remercieront alors tous les éléments de nous avoir fait naître sur cette terre. Mon esprit vagabonde mes narines hument l air mon visage se réchauffe au soleil mes mains entourent l être cher et nous volons Félicité au milieu de cette nature !
» Dans 20 ans, tu seras plus déçu par les choses que tu n’as pas faites que par celles que tu auras faites. Alors, sors des sentiers battus. Mets les voiles. Explore. Rêve. Découvre. «
Mark Twain
20 ans on pense Marc quand on est dans le première partie de sa vie que c’est loin , très loin ! Et pourtant la vie passe à toutes allures et quand on ferme les yeux et qu’on se déroule les étapes de sa vie , il ne faut pas se dire « quel dommage j’aurai du essayé, pourquoi ne l’ai-je pas fait ? Comment n’ai-je pas eu l’envie, l’idée, l’énergie de réaliser ce voyage, cette action, cette envie, ce projet ? Tu vois Marc j’ai toujours pensé que le fil de la vie était fragile . A 20 ans je me voyais mourir jeune, à 30 ans j’avais peur de ne pas voir grandir mes enfants et à 40 ans je commençais à craindre leur départ. Les non-réalisations sont souvent des peurs enfouies ; On ne se croit pas capable, on se donne toutes les mauvaises raisons pour ne pas faire. Je voudrais qu’un jour Marc je ne puisse jamais me dire la phrase que tu as écrite alors je vole, je m’envole, j’ai 10 000 idées par jour, j’ai envie de tout, j’ai 1 projet différent chaque jour, j’épuise mon entourage, je saoule ma moitié et à l’aube de ma vie je dirai : encore et encore, mon dieu que la vie est belle !
merci à ma fille Julie pour cette belle citation
» Voyager c est naître et mourir à chaque instant. «
Victor Hugo
Dis donc Victor tu n exagères pas un peu ? Si voyager c est découvrir, ouvrir ses yeux, comprendre et apprécier, tu as raison de dire que c est aussi une naissance car C est le début de quelque chose mais ce N est pas la fin ! Car l homme naît, vit et meurt et en voyageant on vit, on vibre, on se nourrit mais on ne meurt pas. On ferme les yeux le soir dans l attente de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres. Fort de ces enseignements on remplit sa mallette de souvenirs pour vivre plus grand, plus juste, plus ouvert, plus présent, plus combattant .
Tu vois Victor mes yeux sont ouverts devant la beauté de ces Parks Américains qui racontent une histoire,des histoires et elles vont s empiler dans ma mémoire avec tous Les autres souvenirs venus d ailleurs.
Victor voyager c’est vivre, partager, sans cesse se renouveler, renaître et vivre encore plus intensément !
» Le véritable amour ne calcule rien. «
Honoré de Balzac
De quel amour parles tu Honoré ? De celui qu’on porte à ses enfants ? Pour celui là il est acquis dès la première seconde de la vie d’un enfant. Chaque naissance est un ravissement et une prise de conscience . On ne doute jamais de l’aimer mais serons-nous capable de le rendre heureux ?
L’amour qu’on a pour sa moitié est différent Honoré ! On calcule sans cesse : est-ce trop ou pas assez ? Sera t’il content ? Est-ce le bon moment ? De quoi a t’il besoin ? De quoi a t’il envie ?
C’est ainsi que je conçois un couple : s’intéresser à l’autre, calculer sans cesse le bon dosage entre la passion et la tendresse, entre l’éloignement et le collé-serré ! Il n’y a pas d’amour vrai ou véritable, il y a l’amour comme élixir de jouvence qui maintient ensemble deux êtres que tout différencie.
N’est-ce pas magique de regarder sa moitié et de constater qu’on n’aime pas ce qu’il aime, qu’on n’est pas ce qu’il est et qu’on partage ensemble de nouveaux souvenirs ?
Crois-tu franchement Honoré que j’ai rêvé de partir sur ce bolide avec un sac à dos qui contient à peine de quoi me changer pendant 2 jours ? Pourtant je suis bikeuse cet été par amour et je t’assure que j’ai tout calculé et j’attends avec impatience la fin de notre périple à San Francisco pour crapahuter avec mes deux jambes dans cette ville !!!
» Je suis persuadé qu’il n’y a pas de voyageur complet sans une trace en lui de vagabond. «
Jules Romains
Tout dépend de ce que tu mets Jules sous le mot Vagabond . Si on en juge par la définition du Petit larousse Illustré : »Personne qui n’a ni domicile ni ressources fixes, qui est en état de vagabondage » .
Descartes dans ses méditations dit » Mon esprit est un vagabond qui se plaît à s’égarer, et qui ne saurait encore souffrir qu’on le retienne dans les justes bornes de la vérité ».
Je prends un peu de vous deux : je hume l’air de ce vent américain, mon esprit s’évade, il vagabonde … Il sait qu’il reviendra dans son pays , dans sa patrie, auprès des miens, de ceux que j’aime, de ma vie, du quotidien . Un voyage c’est une évasion, l’oubli d’une certaine routine, la rupture avec ce que l’on sait, l’abandon d’un certain confort pour les surprises ! Vois-tu Jules on n’est pas des vrais vagabonds, on sait qu’on va rentrer chez nous . Notre aventure est construite, organisée, programmée mais si excitante !!! Je ne sais pas si je pourrai un jour écrire : bikeuse un jour, bikeuse toujours ! Mais je sais que sans ma moitié je n’aurai jamais vagabonder dans ces contrées sur la route 66 !!!!
» Le bonheur ne vient pas à ceux qui l’attendent assis. «
Baden Powel
A celui qui a inventé le scoutisme je voudrai dire merci ! Assise sur notre Harley je vois les paysages défiler sur cette route 66 . Amarrée à ma moitié je réalise que ce projet je l’ai enfoui au fond de ma poche pendant 40 ans et je savoure le plaisir de celui qui conduit.
Copain Baden tu as complètement raison, on est acteur de sa vie !
Mais le bonheur est souvent là quand on ne s’en rend pas compte . Il est cet ingrédient magique qui rend toutes les corvées faciles et amoindrit les petits nuages de la vie. Certains le recherche comme une denrée rare et d’autres sont heureux sans le savoir.
Ce qui est sûr Baden c’est que le bonheur ne frappe pas à ta porte un jour : « Coucou c’est moi, je peux rester dîner ? ». Il se construit, se façonne, se sculpte au quotidien .
On construit son bonheur comme une maison . Vient le temps des fondations puis on construit les murs, les fenêtres, le toit …On décore , on change, on améliore sans cesse et un jour, le feu dans la cheminée ,on regarde les flammes de vie et on se dit : on a eu une vie formidable , j’ai connu des doutes, des désillusions, des vexations, des retards mais oui j’ai été heureux et ce bonheur je l’ai construit !
Oui Baden le bonheur est pour les gens debout, ceux qui affrontent la vie, les emmerdes et croient plus que tout qu’au bout du tunnel il y a toujours
un soleil !
» Un tableau ne vit que par celui qui le regarde. «
Pablo Picasso
Pablo, Pablo… même ton prénom est une promesse ! Je t’ai toujours connu chauve, petit et moche ! Je n’ai aucun souvenir d’une photo de toi tel un bel hidalgo aux boucles brunes . Ton oeuvre est colossale et tu as eu la chance de connaître le succès de ton vivant ce qui n’est pas le cas de la majorité des peintres. Mais Pablo tu ne peux pas asséner des vérités qui deviennent absurdes quand on les dissèquent . les oeuvres sont grandies par les réactions qu’elles déclenchent mais elles existent comme les cailloux d’un chemin d’une vie. Ton oeuvre est jalonnée de petits cailloux et raconte ton histoire, tes femmes, tes enfants, ta vie. J’ai vu un jour mon Grand-père peindre. Il peignait au couteau, jetant sa matière première sur le tableau ou raclant des surfaces qu’il voulait planes. J’ai alors pris conscience à 12 ans du geste créateur, de cette folie créative qui jette, lance, affine, change, recommence, finalise, arrange et signe. Le tableau devient un ring, un match, une leçon, un combat, un rêve un cauchemar, une oeuvre. C’est en regardant l’oeuvre et en connaissant la vie de l’artiste Pablo qu’on essaye de comprendre , d’imaginer, de cerner, de capter ce talent du peintre. Mais le tableau est un des outils de la connaissance, il y a l’époque, la biographie, les contemporains du créateur puis le tableau. Tu vois Pablo c’est une sacrée addition LE TABLEAU existe de bien des façons pas seulement grâce à celui qui le voit !!!!
» J’ai peine à croire qu’en perdant ceux qu’on aime on conserve son âme entière. «
George Sand
Et si l’âme était plus forte en conservant les souvenirs de ceux qu’on aime ? Vois-tu George la disparition d’un être cher est une souffrance intolérable mais au fil des mois et des années on conserve en soi le meilleur de celui ou celle qui sont partis. Note âme se remplit alors de plaisirs fugaces, de voix prononcées, d’images vécues, de parcours de vie pour ne garder que le meilleur. Notre âme s’enrichit George en même temps que nous vieillissons, elle apprend en souffrant, en pleurant et se reconstruit pour être différente. J’ai cru George que je ne survivrais pas à la mort de mon père mais 11 ans plus tard il fait partie de moi, il me guide chaque jour. Je ferme les yeux et le lui tire les poils de sa moustache comme je le faisais quand j’étais petite. Je suis imprégnée de son sourire slave nostalgique qui faisait de lui un être à part pétri de souffrance de sa famille décimée en déportation, de ses interrogations pour cette vie au quotidien qu’il maîtrisait si mal, de cet amour aveugle qui me rendait si belle à ses yeux et mon âme toute entière raisonne de sa phrase fétiche : « ah ma fille ! » quand je l’appelais chaque matin .
Oui George notre âme ne se brise pas, elle ne se casse pas, elle ne pourrit pas elle se réalimente chaque jour qui passe et s’étoffe pour devenir une partie entière de notre individu. ON vit son âme de son vivant point besoin de mourir pour lâcher notre âme dans les cieux .
Pense à cela George quand les larmes coulent quand plus rien ne ressemble au jour d’avant !
» L’art est fait pour troubler . la science rassure. «
Georges Braque
George je t’adore ! Comment expliquer cette émotion qui te prend au creux du ventre quand tu regardes une oeuvre ? Les petits yeux, la respiration au repos et soudain cette crampe d’estomac qui rappelle les coups répétés de l’ulcère ? Quand je regarde un tableau, une sculpture qui me plaisent c’est un sentiment étrange : l’intellect et le physique se mélangent, les émotions caracolent, on rentre dans l’intime du créateur et on partage son art. Combien de fois les mots m’ont manqué et je balbutiais des phrases insipides : « j’adore » ou « c’est top » d’une banalité affligeante. Mais quand l’émotion nous étreint nous ne pouvons plus nous exprimer, le corps est chamboulé et il faut beaucoup de self-control pour atterrir !
Par contre mon Georges t’as tout faux sur la Science car vois -tu la science m’effraie ! Elle me terrorise même ! Si le progrès est une nécessité, l’intelligence humaine va trop vite ! J’ai peur Georges des voitures sans chauffeur, d’un monde ultra connecté, de ces voix gutturales qui remplacent les mélodies verbales des hommes et des femmes. J’ai la trouille d’être dépassée par la Science, de ne plus être capable de suivre, de comprendre mes enfants, de m’adapter aux outils de demain. Mais oui Georges la Science n’allait pas aussi vite pour toi, pour nous c’est une Science incarnée qui veut remplacer la décision humaine, alors oui Georges je ne suis pas rassurée.
» Le visage humain fut toujours mon plus beau paysage. «
Colette
Tu as tellement raison Colette seulement le paysage est parfois trop visible et il serait souhaitable d’avoir un jeu d’ombres et de lumières ! On regarde l’être aimé, ses rides, les cheveux clairsemés et on se love dans ce regard qui exprime tout à la fois suivant les jours la tendresse, la passion, l’ennui parfois, l’exaspération souvent, la candeur des premières lueurs de l’amour, la chaleur des émois, la froideur des bouderies, la joie des retrouvailles.
Oui Colette un visage humain est plein de bosses, de dunes, de rivières, de collines, de broussailles, de graviers, d’allées sinueuses, de cabanes enfouis…C’est le temps qui passe, le temps d’une vie humaine et son souvenir Colette est immortel.
» Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander les autres. «
Denis Diderot
Non Denis là tu exagères ! Il y a des pouvoirs uniques, des forces en présence, des autorités naturelles ! Tu n’as jamais rencontré un homme qui t’impressionne, qui te commande du regard, qui t’immobilise dans ton mouvement, qui te dit de te taire alors que tous tes sens t’intiment de parler , d’agir, de remuer tes mains, tes pieds, d’ouvrir la bouche, de faire des gestes, d’émettre des cris ? Commander Denis n’est pas un méfait, n’est pas une tare, n’est pas un crime c’est non seulement nécessaire mais utile. Comment ne pas apprécier de se laisser guider, orienter, façonner parfois par celui qui serait capable d’être un guide, un mentor, une étoile ? Ce qui importe Denis n’est pas de commander mais de juger de la qualité de celui qui commande. Est-il bienveillant ? A-t’il le sens des autres ? A-t’il du charisme ? A-t’il une vision, un chemin, une route, des buts ? Tu vois Denis moi j’aime bien ceux qui savent commander si grâce à eux j’apprends, je construis, je m’améliore, j’avance !
» Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. «
Charles Baudelaire
Dis-moi Charles peux t’on être ivre de la vie ? Se réveiller chaque matin et « s’entendre battre le coeur », tendre ses jambes, ouvrir ses yeux, ranger ses mèches, aller faire pipi et vivre, respirer, marcher, sauter, manger, boire, embrasser, serrer des mains, faire des bises, mettre son manteau, enlever ses gants, écrire une lettre, choisir ses mots, caliner un bébé, embrasser ses enfants, faire l’amour, ouvrir une lettre, fermer un livre, rencontrer un ami, voir sa famille, serrer la main de son amoureux, goûter, vivre tellement… qu’on craint chaque jour ce moment fatidique où l’on dira
« déjà ? »
Etre ivre de la vie, essayer de faire le bien, remercier le ciel, Dieu, son mari, ses enfants, son mari, ses patrons, sa gardienne, son chien, les autres, le monde entier d’être VIVANT ! Oui être ivre de la vie Charles, seulement de la vie !
» C’est impossible, dit la Fierté. C’est risqué, dit l’Expérience. C’est sans issue, dit la Raison. Essayons, murmure le Coeur » de William Arthur Ward
Un auteur Américain connu pour ses proverbes, ses citations, sa poésie né en 1930. Quand le coeur va tout va ! De tout mon coeur …Le coeur a ses raisons que la raison ignore…Tu es un coeur … à coeur … Tout ce qui est fait avec le coeur est gage d’espoir. Le coeur ne se calcule pas , le coeur ne se monnaye pas, le coeur n’est pas un stratège, le coeur est sincère, inconscient parfois mais si tendre ! Essayons murmure le coeur …